Les taux grimpent légèrement en février. Si les meilleurs profils continuent de bénéficier de très bonnes conditions de financement, la pression exercée par les régulateurs sur les banques pèse sur l’ensemble des candidats au crédit.
Les banques ne déroulent plus le tapis rouge aux emprunteurs. Le mouvement à la hausse des taux de crédit immobilier observé en janvier se poursuit lentement en février. En ce début d’année, difficile de trouver des taux sous les 1 %, même pour les meilleurs profils. Dans son dernier relevé, le courtier Vousfinancer constate des « remontées de taux, de l’ordre de 0,05 % à 0,20 %, notamment ciblées sur les durées les plus longues, les revenus les plus faibles ou avec peu d’apport ». Les taux moyens relevés par le réseau sont donc en légère hausse à 1,15 % sur 15 ans, 1,35 % sur 20 ans et 1,55 % sur 25 ans.
Restrictions des autorités
Une tendance à la hausse directement liée à la pression mise par les autorités sur les banques. Après une année faste et des taux au plancher, les portes de l’achat immobilier se sont ouvertes à un nombre record de Français. De quoi alerter la Banque de France et le Haut Conseil pour la Stabilité Financière sur la qualité des dossiers sélectionnés par les banques. Après s’être fait rappeler à l’ordre, « les banques n’ont d’autre choix que de restreindre les conditions d’octroi au crédit immobilier » estime Maël Bernier, directrice de la communication de Meilleurtaux.
Avec deux impératifs : respecter stricto sensu le critère de 33 % d’endettement, à savoir pas plus d’1/3 des revenus pour financer les mensualités, et limiter les emprunts sur 25 ans et plus et notamment sans apport.
Maintenant ou jamais ?
Si les conditions d’emprunt restent néanmoins très bonnes, avec aucun signe de remontée des taux à moyen terme du côté de la Banque centrale européenne, « les effets des recommandations des autorités de régulation financière se verront de façon plus marquée, progressivement, tout au long de l’année », estime Ulrich Maurel, le porte-parole d’Empruntis. Un coup de frein des autorités qui pourrait « avec l’arrivée prochaine de Bâle III, entraîner une hausse des taux sur toutes les durées et sur tous les profils », estime Philippe Taboret directeur général adjoint de Cafpi.
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Source : Les Echos